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Le monde a besoin de plus d’infirmières.

En raison du vieillissement de la population, de l’augmentation du nombre de départs à la retraite, des délais de formation très longs, de la fatigue, de l’épuisement professionnel et du stress, les infirmières sont plus nombreuses que jamais à quitter la profession. Bien que la pandémie de COVID-19 ait contribué à creuser l’écart, la demande croissante d’infirmières remonte à plusieurs années. Un rapport antérieur à la pandémie provenant du département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis prévoyait une augmentation substantielle de la demande en soins infirmiers entre 2015 et 2030.

Cette hausse de la demande est encore amplifiée par le vieillissement de la population. Selon les projections du Bureau du recensement des États-Unis, les populations plus âgées seront plus nombreuses que les populations plus jeunes d’ici 2034, avec 77 millions de personnes âgées de 65 ans et plus contre 76,5 millions de personnes âgées de moins de 18 ans. Ces années de transformation nécessiteront des infirmières supplémentaires pour fournir une attention médicale accrue, faciliter les séjours à l’hôpital et mettre en œuvre davantage de ressources pour les soins gériatriques.

Le vieillissement de la population et l’allongement de l’espérance de vie ont également un impact interne sur le secteur des soins de santé, car les départs à la retraite créent davantage de postes vacants. Selon un rapport 2023 du Centre américain pour les informations biotechnologiques, environ un million d’infirmières diplômées ont aujourd’hui 50 ans et plus, ce qui signifie qu’un tiers de la main-d’œuvre pourrait atteindre l’âge de la retraite dans les 10 à 15 prochaines années.

Malgré la demande croissante, il n’est pas facile d’entrer dans la profession d’infirmier. Pour devenir infirmier auxiliaire autorisé, un étudiant doit au minimum suivre deux années d’études, effectuer 575 heures de clinique et réaliser le même nombre d’heures de clinique pour obtenir un baccalauréat en sciences infirmières. Pour les diplômes plus avancés, tels que la maîtrise ès sciences en soins infirmiers ou le diplôme d’infirmier praticien, il faut compter au total six à huit ans pour l’obtention de plusieurs diplômes et jusqu’à 1 400 heures de clinique. Le doctorat dure quant à lui environ 10 ans.

Outre la longueur des études, certaines écoles de soins infirmiers refusent des candidatures à un rythme alarmant, ce qui rend le parcours encore plus difficile. Un article de l’American Association of College of Nursing (AACN) indique que plus de 91 000 candidatures qualifiées de programmes de premier et deuxième cycles ont été rejetées par les écoles d’infirmières au cours de l’année universitaire 2021-2022 en raison d’une pénurie de sites cliniques, d’enseignants et de ressources.

La demande d’infirmières augmentant et les futures infirmières étant confrontées à des obstacles, les risques d’erreurs médicales, de morbidité et de mortalité pour les patients augmentent. Comme le souligne un article du National Center for Biotechnology Information, « dans les hôpitaux où le ratio patients/infirmières est élevé, les infirmières souffrent d’épuisement professionnel et d’insatisfaction, et les patients connaissent des taux de mortalité plus élevés que dans les établissements où le ratio patients/infirmières est plus faible ». Le manque d’infirmières dans un établissement peut également entraîner une augmentation de la durée d’hospitalisation d’un patient ainsi que des erreurs de médication pouvant nécessiter des procédures ou des traitements supplémentaires.

Nous pensons qu’une approche pluridimensionnelle peut contribuer à répondre à la demande croissante d’infirmières. Cela inclut :

- L’utilisation des technologies basées sur la simulation pour accélérer l’apprentissage;

- L’adoption de l’apprentissage adaptatif pour concentrer les efforts en matière d’éducation;

- L’amélioration des méthodes d’apprentissage grâce à une technologie adaptée;

- L’accroissement du pouvoir et de la portée des formateurs en soins infirmiers en recourant à des outils virtuels;

- L’établissement de partenariats entre l’école et le monde du travail.

De nombreuses écoles ont déjà adopté la simulation et la technologie des soins de santé pour répondre à la demande croissante d’infirmières. Qu’il s’agisse de scénarios d’arrêts cardiaques plus vrais que nature ou de situations d’accouchement difficiles, l’enseignement fondé sur la simulation, en personne ou virtuel, offre une solution de rechange valable à la diminution du nombre de sites cliniques, à la pénurie de professeurs et aux déserts éducatifs.

Grâce à la simulation virtuelle, les scénarios cliniques prennent vie, quel que soit l’endroit où se trouve l’étudiant, ce qui élimine le besoin d’espace physique et de proximité. Cette option permet également un retour d’information en temps réel (pour favoriser l’apprentissage adaptatif) et ouvre aux programmes de soins infirmiers la possibilité d’exposer les étudiants à diverses situations médicales en dehors de la salle de classe.

Tout comme la simulation virtuelle, la formation par simulation en personne offre aux étudiants des réponses réalistes de la part des patients et la possibilité de connecter des équipements médicaux afin de pratiquer le travail d’équipe, la communication et la pensée critique dans un environnement sans risque. Le réalisme et la pertinence de la formation basée sur la simulation ont été confirmés, presque tous les États américains ayant introduit une législation qui accepte la simulation pour les heures cliniques dans la formation en soins infirmiers.

La simulation est l’un des moyens les plus efficaces et les plus sûrs de préparer les professionnels de la santé aux moments importants. À CAE Santé, nous offrons une gamme de simulateurs de patients, des procédures d’échographie guidées, des technologies numériques de pointe et des solutions de gestion de centre de simulation personnalisables aux établissements du monde entier afin d’améliorer les résultats médicaux et de créer des occasions de répondre à la demande croissante d’infirmières.